Lorsqu'en Japonais ou en Chinois, on écrit  Okinawa, les idéogrammes évoquent la forme   des îles " comme des morceaux de corde en  paille flottant sur l'océan ".

     L'île principale d'Okinawa dont la superficie n'est que de 1220 km2, à peine un septième de   la corse, se situe entre la Chine et le Japon. La culture d'Okinawa est tissée de fils de ces deux   couleurs. Le karaté en est un exemple.

     Si nos voulons saisir l'aspect vivant de l'histoire du karaté il faut la situer dans l'histoire   d'Okinawa.
 Au cours du dix neuvième siècle, l'Okinawa-té se répartissait en trois branches :   Naha-té - Shurité - Tomari-té ainsi nommés d'après leur lieu d'origine. Ces trois localités   étaient si proches les unes des autres que Tomari et Shuri sont aujourd'hui des faubourgs de   Naha. D'autre part, le Shuri et le Tomari étaient si semblales que la distinction entre les   deux styles s'atténua peu à peu.


    On distingue deux grandes tendances : le Shôrin-ryû ou le Shuri-té et le Shôrei-ryû ou Naha-té. Le Shôrin-ryû se développa autour de Shuri et de Tomari, tandis que le Shôrei-ryû est originaire de Naha.
Techniquement le Naha-té se rattache aux styles du sud de la chine : postures stables et puissantes, coups de pieds bas uniquement, respiration ventrale sonore. les pieds se déplacent en décrivant des demi-cercles.
Le Shuri-té ou Shôrin-ryû est apparenté, lui, aux styles du nord de la chine, davantage de coups de pieds, d'esquives, le déplacement des pieds s'éffectue en ligne droite et la respiration est naturelle.
La branche Tomari-té du Shôrin-ryû, d'apparence très semblable, se distinque par un travail de clés et de projections plus développé.